Renforcement des capacités : le personnel du Minjec à l’école de la police
Par Ruben Tchounyabe
Le 2022-09-22
Les responsables du ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique en atelier à Mutengene depuis le dimanche 31 juillet ont exploré les différentes strates du corps de la sûreté nationale avec ses caractéristiques.
L’atelier de renforcement des capacités opérationnelles des responsables du ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec) des services centraux, déconcentrés, des structures rattachées, sous tutelle et de formation était rendu à sa troisième journée ce mardi 2 août. Au-delà des travaux en ateliers qui ont porté sur les aspects liés aux ressources humaines, les activités du jour ont permis aux participants de faire une intrusion dans l’administration de la police, et d’explorer les différentes strates de ce corps de commandement. Pour le commissaire divisionnaire Nith Pierre, commandant du CIAP de Mutengene, on doit ressentir que le personnel du Minjec est passé au CIAP. Et l’un des signes de ce changement reste le salut que les participants à ces travaux ont exécuté sous l’appréciation de ce dernier.
Le commandant du CIAP explique que la police est un corps de métier de souveraineté qui concourt dans ses missions à maintenir la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble dans un esprit patriotique et républicain. Ce corps fonctionne sur la base d'un certain nombre de paramètres. On parle ainsi de la hiérarchisation, de la recherche de l'intérêt général et du principe d'égalité de tous devant la loi tout ceci basé sur les règles d'éthique.
Concernant le commandement, « on donne les ordres et on s'attend à ce qu'ils soient exécutés sans murmures », soutient Dr Nith Pierre. Qui présente trois types de commandement, à savoir le commandement autocratique ou dictatorial (ce que le chef dit c'est ce qu'on fait, il ne veut l'avis de personne), le commandement de type démocratique par lequel le chef permet aux collaborateurs de donner leur avis, mais décide au final ; et le commandement de type libéral qui est passif, donnant la latitude aux collaborateurs de prendre les décisions.
Pour ce qui est des épaulettes, le commissaire Mamoudou a indiqué que le grade de commissaire divisionnaire est le plus haut de la Sûreté nationale. Il est suivi par le commissaire de police principal et le commissaire de police. La hiérarchie chez les officiers est dominée par l’officier de police principal et l’officier de police 2è grade et l’officier de police 1er grade. De même pour les inspecteurs de police et les gardiens de la paix.
Le commissaire Mamoudou explique, parlant du renseignement, que c'est un pouvoir tranquille qui permet à l'Etat de prévoir ; et pour cela il faut mettre sur pieds des techniques d'informations par des services spécialisés. Deux structures sont chargées de cette mission, à savoir la direction des renseignements généraux et la direction de la surveillance du territoire. La police judiciaire quand à elle recherche les infractions à la loi pénale, les rassemble et interpelle les auteurs afin de les présenter à la justice.
Le cas pratique mis en scène par le chef de la division des affaires juridiques, Dr Akede Metougue Éric, consiste à faire un test de la circulation de l'information au sein de l’administration du Minjec. Il s'agit de relayer une instruction du ministre Mounouna Foutsou d'une direction des services centraux jusqu'aux services déconcentrés. L'instruction va donc passer d'un point A à un point B, jusqu'à atteindre la cible. Il ressort que d'un point à l'autre, l'instruction est comprise différemment, voire dénaturée. Comme recommandation, le chef de division leur demande de toujours vérifier toute information qui leur parvient.
Agnès Eyenga