Fête de la jeunesse 2025 : les jeunes édifiés sur les opportunités dans les secteurs infrastructures, production et commerce
Par Agnès Eyenga
Le 2025-02-07

Les échanges entre les jeunes et les membres du gouvernement, entamés lundi 3 février dans le cadre des activités marquant la fête de la jeunesse 2025, se poursuivent. Ce jeudi 6 février, c’est au tour des secteur infrastructures, production et commerce. Les membres du gouvernement responsables de ces domaines ont répondu à présents à ces rencontres avec les jeunes. II s’agit notamment des ministres Achille Bassileken III des Petites et moyennes entreprises de l'économie sociale et de l'artisanat ; Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce ; Henry Eyebe Ayissi du Cadastre et des affaires foncières ; et Gabriel Mbairobe de l’Agriculture et développement rural.
Pour planter le décor, la présidente du bureau national du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC), Fadimatou Iyawa Ousmanou, salue la présence de ces membres du gouvernement et indique que cette rencontre est une réponse aux avis des jeunes issus des consultations auprès de ces derniers dans le cadre de la révision de la politique nationale de la Jeunesse. « Il est question de donner la bonne information aux jeunes, pour que tout soit fait pour nous avec nous », souligne la présidente du CNJC.
Les jeunes présents n’ont pas ménagé les membres du gouvernement en termes de questions. Au Mincaf : quelles sont les mesures d'amélioration de l'information des jeunes sur l'accès au foncier. Au Mincommerce : quelles sont les mesures prises pour faciliter le pouvoir d'achat des jeunes. Au Minader : quels sont les mécanismes en faveur de l'installation des jeunes en milieu rural en vue de la mise en œuvre du Pisaah.
En guise réponse, le Mincaf Henri Eyebe Ayissi note que l'accès aux titres fonciers au Cameroun est bel et bien possible. Un jeune peut hériter d'un titré foncier et peut s’accompagner par la loi jusqu'à l'âge de 41 ans pour disposer de ce titre, explique-il. Avant d’orienter les jeunes vers les services compétents de son département ministériel pour un accompagnement efficace dans ce domaine. Il cite d'ailleurs le Numéro vert, 1527, où les jeunes peuvent appeler en cas de difficultés.
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, explique la cherté de la vie qui a cours actuellement par un contexte marqué par la pandémie à covid-19 qui a fait en sorte que les gens cessent de produire et de vendre, et la guerre en Ukraine qui est venue renforcer l'augmentation des coûts des produits de première nécessité. Le gouvernement, fait savoir le Mincommerce, a opté pour la stratégie offensive, matérialisée par le chef de l'État à travers la politique d'import-substitution qui est mise en œuvre dans les 5 zones écologiques. Ici, il est question de ''doubler la production agricole du Cameroun'', afin de profiter de la zone de libre-échange continentale qui est un marché unique et ouvert sans barrières.
Parlant de cette production, il met une emphase sur la culture du Cacao. « Avec deux sacs de cacao, vous gagnez 1 million », dit-il aux jeunes. Dans cet élan il cite le projet ''New Generation'' mis sur pied de concert avec le ministère de l'Agriculture. « Allez vous renseigner, on met à votre disposition 3 hectares de cacao pendant une certaine durée », lance Luc Magloire Mbarga Atangana aux jeunes. Il assure par ailleurs travailler avec des partenaires pour qu’à partir de la carte jeune biométrique, les jeunes puissent avoir des produits et services à coûts réduits.
Pour le Minader Gabriel Mbairobe, « notre vraie richesse est l'agriculture ». Selon lui, plusieurs programmes et projets sont mis en place en faveur des jeunes dans son département. Notamment le PEA Jeunes qui a mis 4250 hectares dans l'Adamaoua pour 450 jeunes, à l'Est 600 hectares pour 200 jeunes, au Nord 800 hectares pour recevoir 80 jeunes ; le deuxième projet est financé par l’Agence française de développement qui offre des formations agricoles au jeunes avec des centres qui capacitent les jeunes dans les domaines varié de l'agriculture et qui a permis de financer plus de 3000 jeunes ; le troisième projet est le PIAASI ; le projet Enable youth qui a permis de financer environs 1700 jeunes pour un fonds de garantie environ 1,7 milliards.
Le Minpmeesa renchérit qu’il existe des incubateurs spécialisés qui accompagnent les jeunes dans le domaine du textile, de la transformation et du made in Cameroon. Il note également des conditions pour faciliter aux jeunes de créer une entreprise en 72 heures et l'accès au financement en collaboration avec le Minjec à travers le Fonds de Garantie aux Jeunes Entrepreneurs. À ce jour, des guichets spécifiques ont été mis en place pour accompagner les jeunes. En termes de bilan général, le Minpmeesa précise avoir mobilisé 21 milliards de FCFA pour accompagner les jeunes dans leurs plans d'affaires.
Pour clore les échanges, le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique qui a initié ces assises à travers le CNJC recommande aux jeunes d'aller retransmettre ce qu’ils ont appris auprès de leurs paires. « Nous, membres du gouvernement sommes disponibles pour apporter des réponses à toutes vos préoccupations. Je vous encourage à persévérer dans cet élan, cet engagement que vous avez pris pour participer au développement de notre cher et beau pays le Cameroun », conclut Mounouna Foutsou.
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