Consultations au Minjec : les préoccupations des jeunes de la diaspora camerounaise
Par Hans Koube
Le 2024-09-30
Le ministre de la Jeunesse et de l'éducation civique a échangé avec un groupe d'associations de jeunes opérant dans la promotion de la participation et de la citoyenneté et un autre groupe issu de la diaspora camerounaise basée en Europe. Cette rencontre qui s’est tenue vendredi 27 septembre était organisée dans le cadre des consultations des réseaux thématiques d'associations et regroupements socio-professionnels des jeunes lancées par le ministre de la Jeunesse deux jours plus tôt.
En visioconfoérence avec la diaspora européenne, le ministre a rappelé les différentes structures mises en place pour inclure la diaspora dans le processus de développement du Cameroun, à l’instar du PARIJEDI et du DIALYJ. Il a ensuite passé la parole aux différents leaders. Hugues Late de la France a salué le programme RÉAMORCE qui, à son sens, revêt une importance capitale pour l’édification de la jeunesse. Il soulève une problématique principale, celle du sport et des athlètes camerounais. Pour lui il serait bénéfique de réunir tous nos athlètes à travers le monde afin de les fédérer autour de l’objectif de croissance nationale. Le représentant de l’Italie, le Dr Didiba Jean Claude, embraie avec la problématique des infrastructures sportives pour permettre à la jeunesse camerounaise d’exceller davantage dans ce domaine.
Suzanne NDJOM, de la diaspora d’Espagne, a tout d’abord félicité cette initiative du Minjec avant de citer 3 projets qui sont à son niveau. Un projet dans l’agriculture dans le littoral ; un projet dédié aux jeunes femmes dans l’immobilier ; et un réseau social déjà en place dénommé « Africaunity.net », qui permettra la promotion de l’entrepreneuriat jeune et la liaison entre la diaspora et les institutions camerounaises. A sa suite, la Suisse avec Mme Bilongo a décrié les sommes exorbitantes (350€) que paient les compatriotes pour avoir les visas de retour au pays. A cette préoccupation, le ministre demande affectueusement à ses compatriotes de voir cet impôt comme une contribution ou un cadeau à la nation car cette somme aide au fonctionnement des ambassades et d’autres frais divers. Le représentant de la diaspora allemande, Jérôme Monteu Nana, suggère des visas spéciaux pour la diaspora et présente quelques projets engagés par la diaspora allemande dans des secteurs comme l’agriculture.
Avec le groupe d'associations de jeunes opérant dans la promotion de la participation et de la citoyenneté, Mounouna Foutsou a, d’entrée, rappelé ce que l'on entend par participation des jeunes et souligné que la participation des jeunes est très importante pour l'avenir de la nation. Avant d’inviter les jeunes à se sentir impliqués et donner de leur voix pour la construction de l'édifice national. Le ministre a cité quelques entités déjà mises en place par le gouvernement dans ce sens, notamment le Conseil national de la jeunesse, le parlement jeunesse, les Conseils régionaux et municipaux jeunes, l'Agence du service civique de participation au développement, et le Pronec Reamorce.
Il termine son propos en indiquant que les échanges de ce jour permettront de déceler les problèmes que rencontrent ces jeunes et ressortir les pistes de solutions ou même les solutions définitives. Quelques leaders de jeunes ont pris la parole tour à tour pour apporter leurs contributions. Ebong Henri, médiateur communautaire, a suggéré une formation civique obligatoire pour tout jeune désirant intégrer une université publique et de récompenser les jeunes volontaires par des médailles de civisme. Il propose également de formuler une loi qui intègre 30? jeunes dans les listes lors des élections et la création des clubs d'éducation civique dans communautés de quartiers.
Jean Patrick Nyemb, de la start-up AVU-ECM propose pour sa part la formation d'enseignants d'Education Civique. Aboubakar Souley s'interroge sur la gestion des jeunes non scolarisés et du secteur informel. Le patron de la jeunesse lui répond en lui parlant des différentes structures déconcentrées et rattachées du MINJEC qui sont au pied d'œuvre pour l'encadrement de cette frange de la jeunesse. Hadamou Seidou de l'association Handicam, décrie quant à lui la mauvaise foi des leaders d'associations qui, au lieu de travailler pour les jeunes, créent des associations comptoirs pour s'enrichir et ne prennent pas réellement les préoccupations des jeunes en compte