Cameroun : Camtel devient officiellement 4è opérateur de téléphonie mobile
Par Christian Happi
Le 2020-03-07
L’opérateur historique des télécommunications du Cameroun s’est octroyé trois conventions de concession par le gouvernement et peut désormais exercer en tant qu’opérateur de téléphonie mobile dans le pays.
La ministre des Postes et Télécoms (Minpostel) du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a procédé à la remise officielle de trois conventions de concession, octroyées par l’État à la société Camtel, l’opérateur historique des télécoms. Selon les sources, les trois nouvelles concessions sont relatives à «l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles, à couverture nationale, ouvert au public, lié aux technologies d’accès 2G, 3G et 4G» ; «l’établissement et l’exploitation d’un réseau électronique de communications électroniques fixes à couverture nationale ouvert au public par accès filaires»; et «l’établissement et l’exploitation d’un réseau de transport de communications électroniques, y compris les stations d’atterrissage de câbles sous-marins et des téléports vers les réseaux satellites».
Grâce à ces nouvelles concessions, qui font officiellement de Camtel le 4e opérateur du mobile au Cameroun (après MTN, Orange et Nexttel), avec autorisation de déployer jusqu’à la 4G, l’État camerounais renforce davantage la position de l’opérateur historique au cœur du développement du secteur des télécoms et TIC dans le pays. Pour Judith Yah Sunday Achidi, c’est un moment historique. En effet, les difficultés de mise en exploitation du réseau de communications électroniques mobiles à couverture nationale, déployé par la Camtel, sont imputables à cette situation. Sans titre d’exploitation, les ressources ne pouvaient lui être attribuées ou assignées par le régulateur, l’accès aux réseaux des autres opérateurs n’étant par conséquent pas possible.
Selon Minette Libom Li Likeng, «ces concessions régularisent la situation de Camtel, par sa mise en conformité avec le cadre législatif et réglementaire». L’absence des conventions de concessions assortie des cahiers de charges mettait à mal le régulateur qui ne pouvait suivre et contrôler les activités de Camtel comme c’est le cas avec les autres opérateurs (MTN Cameroon, Orange Cameroun et Nexttel).