Cameroun- 20 mai 2024 : des « carrefours » du vivre-ensemble pour rapprocher les communautés
Par Agnès Eyenga
Le 2024-04-05
Le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique peaufine les préparatifs de la 52è édition de la fête nationale.
Le ministre de la Jeunesse et d l’éducation civique, Mounouna Foutsou, a présidé ce jeudi 4 avril 2024, la première réunion préparatoire à la 52è édition de la fête de l’unité nationale camerounaise qui se célèbre le 20 mai 2024. Pour le ministre, cette réunion vise un meilleur suivi des manifestations civiles de ladite fête qui se déroule dans un contexte national lié à la période pré-électorale, mais aussi dans un contexte international agité. Il s'agira donc de mettre un accent sur l'engagement et la communion citoyenne, notamment sur la promotion des valeurs d'unité et de cohésion nationale. D’emblée, Mounouna Foutsou indique qu'il est important que le temps imparti au défilé civil qui est de 45 minutes soit respecté, au regard des hautes instructions.
Les carrefours (locaux et national) constituent l’une des principales innovations en vue. Pour le chef du département ministériel en charge de la jeunesse et de l'éducation civique, il s'agit d'organiser des activités mobilisatrices comme des marchés et qui pourront se terminer par des rencontres entre les différentes communautés pour faire l'état du vivre-ensemble dans leur milieu de vie tout en présentant les handicaps au vivre ensemble et les solutions qui peuvent être apportées à ces problèmes identifiés. Un accent sera mis sur les chefferies qui joueront un rôle central, avec le concours des conseillers régionaux représentant les chefferies. Ces carrefours locaux ouvriront la voix vers le carrefour national du vivre ensemble qui se tiendra avec les sénateurs, les représentants régionaux des chefs traditionnels et les groupements de chefs traditionnels avec le concours des autorités administratives.
Selon Maha Hadja Ouza épouse Ibrahim, directeur de l'éducation civique et de l'intégration nationale au Minjec, 3 groupes d'activités seront mis en avant pour cette édition de la fête nationale qui se célèbre sous le prisme de la magnificence et de l’exaltation de l'unité nationale. A savoir les activités traditionnelles d'ordre institutionnel à l'instar du lancement officiel des manifestations civiles dans une localité choisie par la haute hiérarchie, la retraite au flambeau et le défilé civil en apothéose ; les activités de mobilisation, d'éducation civique, populaire et d'animation auxquelles on compte l'organisation du village de l'unité et de l'intégration nationale, d'un village virtuel, mais aussi l'intensification de la campagne spéciale d'information et de sensibilisation des populations sur le patriotisme économique en vue d'une citoyenneté résiliente, mais aussi le renforcement de la formation des éducateurs civique à travers la préparation militaire supérieure spécialisées qui apparaît comme une innovation ; les activités de renforcement de la cohésion sociale, de l'intégration nationale et du vivre-ensemble. Pour ce groupe, l'innovation est l'organisation des camps de l'unité et de l'intégration nationale sur tout le territoire avec le concours des mouvements et associations de Jeunesse et du conseil de l'éducation populaire. Et enfin l'opération spéciale Migrations citoyennes et patriotiques sur tout le territoire national.
Des Bootcamps seront organisés au niveau des grands pôles sous la thématique de la promotion de la politique d'import substitution. Mounouna Foutsou souligne que lors de la cérémonie de lancement des manifestations civiles, des jeunes recevront des appuis avec le concours du Minader, du Minepia et du Minepat pour davantage doter ces jeunes en matériels et équipements pouvant leur permettre de davantage contribuer pour le patriotisme économique et la production des biens et services. Dans les régions, on note des activités de don de sang en collaboration avec l'armée et une journée de Mind Education pour davantage amener les populations en général à changer de mentalités. Cette réunion qui intervient 2 mois après la célébration avec faste et solennité de la « onzaine » de la jeunesse permet aussi de retracer les bons points de l'organisation de la dernière édition de la fête de la jeunesse qui a mis une emphase sur la promotion de l'import-substitution et du patriotisme économique.